Matsue Gakuen
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 [suite] Rêverie monstrueuse

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Shingen Boya

Shingen Boya


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MessageSujet: [suite] Rêverie monstrueuse   [suite] Rêverie monstrueuse EmptyJeu 29 Aoû - 20:42

Shingen ainsi que son collègue avec emmené de force le jeune homme qui disait être journaliste. Il l'avait installé dans une petite sale pour être sur qu'il le leur fasse pas faux bon. Shingen s'était détaché et l'avait attaché à la table qui était prévue pour ça. Il n'était aucunement obligé de le faire.

"Je veux être sur que tu coopère bien."

Il lui avait ensuite fait un sourire sadique. Histoire de bien lui faire comprendre que s'il lui réservait ce traitement de faveur, c'était parce qu'il lui avait fait perdre son temps dans le parc. Et que s'il avait une faveur à demander, il se montrerai très peu compréhensible.

"Tu veux bien nous montrer tes papiers maintenant ?"

Shingen s'était assit sur l'une des chaises en face du jeune homme. Il l'avait retourné, étant à cheval dessus il reposait ses coudes sur le dossier de la chaise.

"Je vais devoir prendre tes empreintes ?"

L'homme était assez suspect pour qu'il en fasse la demande. Il aurait de quoi le retenir une partie de la journée avec ça. Mais est ce que ça serait à son gout ? Il l'avait cherché, c'était sa faute, que pensait-il de tout ça ?
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Niku Amaya

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MessageSujet: Re: [suite] Rêverie monstrueuse   [suite] Rêverie monstrueuse EmptySam 31 Aoû - 15:14

Dommage j'aurais voulu pouvoir m'amuser davantage mais on partenaire n'avait pas l'air d'être d'humeur à me supporter. Personne ne le pouvait, j'étais vraiment intenable. J'étais presque fière de moi: réussir limite à faire venir toute la police juste pour m'emmener dans un commissariat, c'était du grand art. Faire venir l'armée japonaise m'aurait davantage excité mais ça je n'étais pas assez demeuré ou puissant pour que ça fonctionne. J'en riais même, bon mon rire n'était pas grandement audible, on le voyait simplement sur mon visage. C'était rare de me voir ainsi. D'un autre côté, ce n'était pas comme s'il s'agissait d'un privilège. Pendant que celui-ci attendait son collègue je pris possession de mon briquet que je camouflai dans ma paume. Cela me fit penser que mon flic adoré devait avoir des relations amicales plutôt sympa. A son arrivée je le remarquai rapidement. Il discutait comme si c'était la chose la plus naturelle au monde: je ne parvenais pas à être comme ça. Me lier c'était pas mon truc. Malgré tout je fus heureux d'avoir un peu touché ce type qui ne put s'empêcher de répéter que je l'avais comparé à un "mini-Hulk". Je me mis à rire une nouvelle fois et rétorquai:

- Traiter ? C'est plutôt un compliment...

Je me laissai traîner sans broncher, mes baskets percutaient les gravier et s'abimaient sous l'effet de la traîne sur le sol. Je leur faisais ressentir tout mon poids, un vrai gosse. Mais J'avais de toute évidence la sensation qu'ils m'ignoreraient alors je jouais avec mon briquet en l'allumant à plusieurs reprises d'un coup de pouce sur la roulette. Mon habileté à le faire démontrait que j'avais l'habitude. J'aurais voulu les brûler et me cramer. Soudain son collègue me pria de cesser, agacé d'entendre le bruit du cric. Je soupirai: j'avais juste le droit de rien faire. Il me regardait de haut comme s'il m'en voulait que je m'en prenne à son "pote".

"Je veux être sur que tu coopère bien."

Je connaissais ce genre de mesure et quelque chose me disait qu'il ne me ferait pas de faveur. J'observais la façon dont avait été faite la table: une véritable technique ingénieuse ! Les pieds de celle-ci étaient fixés dans le sol, de ce fait, celui qui était attaché ne pouvait pas s'enfuir en traînant l'objet. Je savais ainsi que toute tentative de ma part serait vaine. J'avais toujours mon briquet dans la main, les menottes m'empêchaient de bouger à mon aise bien que je réussissais à arracher quelques mèches de mes cheveux afin de les brûler. C'était le seul moyen de calme ma soudaine envie de tout mettre en pièce. J'avais ris certes mais j'étais d'une humeur massacrante, une humeur qui pouvait faire ressurgir le monstre au fond de mon être. Le pire fut le souvenir des psychologues que l'on m'avait forcé à voir: eux aussi me forçaient à coopérer hors je ne faisais que les décevoir. Je n'avais rien à leur expliquer, rien à leur dire et leur façon de se sentir supérieur à un "malade mental" m'énervait au plus au point. Je me souvins de la fois où j'en avais frappé un d'un geste violent à l'aide d'un briquet que j'avais volé à mon père. Ses yeux exorbités me firent tellement rire que je crus que j'allais manquer d'air. C'était épique. Bon après j'en avais subi les conséquences: la société ne pensait qu'à corriger ceux qui ne leur ressemblaient pas.

Et ce n'était pas le seul méfait commis dans ma vie, je n'avais rien fait qui puisse mettre en danger une vie humaine à part la mienne mais je ne tenais pas à ce que n'importe qui tombe dans les entrailles de mon passé. Il n'avait rien à y faire et je ne voulais pas qu'on me corrige encore une fois, qu'on me fasse ressembler à un chien. Après quoi je remis mon objet dans la poche et commençai à sortir ma carte d'identité, enfin ce que je croyais être ma carte...Je me rendis compte qu'il s'agissait de celle de mon frère en sachant qu'il ressemblait bien plus à un asiatique que moi...Alors que moi j'avais le côté occidental de mon père. Et comme-ci cela n'était pas suffisant, il avait hérité du nom de famille de mon père alors que moi j'avais celui de ma mère. Cela était dû à une demande de mes parents. Bref ces flics allaient pensé sur le coup que je me fichais bien d'eux. Rien pour arranger mon cas même s'il se rendrait compte avec leur recherche que nous sommes frères, son adresse était encore celle de mes parents puisqu'il n'avait que quatorze ans. Comment j'avais pu me tromper en prenant ma carte ? Pourquoi avais-je été le voir à son école ? Je soupirai et remis cela dans ma poche.

- Si je te donne mon identité, vous irez fouillé dans ce qui vous regarde pas. On me l'a déjà fait ce coup là au point de prendre un malin plaisir de me bouffer la vie. Et non pas parce que j'avais été désagréable, oh non...parce qu'il y a des choses que le commun des mortels ne peuvent ni comprendre ni croire. Alors je refuse dans le doute que tu sois un flic aussi indigne que ceux que j'ai connu, mini-Hulk.


J'ajoutai ensuite sans le moindre sourire qui avait disparu depuis déjà quelques minutes:

- Alors fichez-moi la paix.

Je sortis de nouveau mon briquet, arrachai de nouvelles mèches qui se consumaient une à une en à peine une seconde. Je n'étais pas certain mais on pouvait voir sur mon visage que cette vision ne me déplaisait pas. Oui c'était mon unique façon de ne pas péter es plombs et lui balancer ma chaise dans la figure. Un truc que je regretterais mais j'en étais franchement capable.
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Shingen Boya

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MessageSujet: Re: [suite] Rêverie monstrueuse   [suite] Rêverie monstrueuse EmptyDim 1 Sep - 8:47

Le jeune homme avait gardé son briquet, ou plutôt Shingen ne le lui avait pas retiré. Il savait à quel point c'était important pour lui d'avoir son propre briquet sur soit, et il voulait que le jeune homme coopère. Dans la pièce, ils étaient seuls. Il n'était pas question que deux agent perde leur temps pour ça. Et puisque c'était filmé, il n'avait pas besoin d'être deux. La tête posée sur ses avants bras, Shingen restait le regarder se cramer les cheveux.

- Si je te donne mon identité, vous irez fouillé dans ce qui vous regarde pas. On me l'a déjà fait ce coup là au point de prendre un malin plaisir de me bouffer la vie. Et non pas parce que j'avais été désagréable, oh non...parce qu'il y a des choses que le commun des mortels ne peuvent ni comprendre ni croire. Alors je refuse dans le doute que tu sois un flic aussi indigne que ceux que j'ai connu, mini-Hulk.

Shingen ne bougeait pas d'un cil et écoutait. Il trouvait le comportement du jeune homme assez étrange. Il agissait comme si tout lui était du et pourtant il venait d'avouer que ce n'était pas la première fois qu'il avait affaire à la police. Voilà qui était intéressant. Ainsi Shingen avait bien fait de le ramener, ce garçon était peut-être bien dangereux pour la population.

- Alors fichez-moi la paix.

Le garçon brula ses cheveux à nouveau. ça avait l'air de lui plaire, comme un junkie en plein tripe. Shingen aimait voir le feu également, mais l'odeur nauséabonde des cheveux qui brulaient, il ne la supportait pas vraiment. Cette odeur n'avait aucune classe, pas même celle de la mort. Il se leva et commença à marcher dans la pièce toujours sans rien dire, mais une fois à la hauteur du garçon, il lui confisqua son briquet d'un mouvement vif et rapide. Il le posa ensuite sur la table hors de sa porter, mais parfaitement visible. Après quoi il retourna s'asseoir.

"Vous ne semblez pas comprendre qu'il faut respecter la lois. Et qu'ici la lois c'est moi."

Shingen fit ensuite une pause, pour voir s'il intégrait l'information ou non.

"Lorsqu'un représentant de l’ordre vous demande vos papiers et que vous refusez, vous croyez vraiment qu'il va passer son chemin en se disant tant pis ? Vous croyez que je vais vous "fiche la paix" parce que vous me le demander ? La police n'est pas à votre service. Et comme vous ne coopérez pas, ça ne me donne pas envie de trouver un terrain d'entente avec vous. Alors vous devriez faire des efforts et être un peu plus poli. Car votre "compliment" vous coute déjà une insulte à agent."

Shingen qui d'habitude préférait marchander plutôt que de se retrouver dans ce genre de situation. En général, lorsque les gens n'avaient pas de papiers, ils essayait de marchander pour ne pas avoir d'ennuis. Et Shingen prenait plaisir à marchander. Mais là c’était différent,, le jeune homme n'avait pas arrêter de le prendre de haut en se prenant pour le roi du monde, et Shingen n'avait eut ni la possibilité de marchander, ni l'envie.

"On va commencer par prendre vos empreintes."

Shingen quitta la pièce pour aller chercher un kit et revient quelques minutes après. Il posa le tout sur la table et retira les menottes de la mains droite du jeune homme pour la garder dans sa main et lui faire faire les empreintes.


[hrp : n'oublies pas que jusqu’ici tu étais menotté, c'est dur de prendre des trucs dans sa poche et de balancer des chaises quand c'est le cas xD mais là tu as la main droite de libre bien que mon perso la tienne pour les empreintes :)]
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Niku Amaya

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MessageSujet: Re: [suite] Rêverie monstrueuse   [suite] Rêverie monstrueuse EmptyMar 3 Sep - 9:38

"Vous ne semblez pas comprendre qu'il faut respecter la lois. Et qu'ici la lois c'est moi."

Et voilà que la leçon de morale commençait. A chaque fois c'était la même rengaine et le plus drôle c'était que tout le monde ici se prenait pour la loi. Si la loi devait vraiment se réduire à un simple être humain cela me donnerait une raison de plus de ne pas la respecter. Puis je n'étais pas du genre non plus à me faire passer pour un rigolo qui se la pète en ne se liant à aucune règle. Au contraire, en général, je n'embêtais personne et je menais une vie terriblement tranquille. Le métier de journaliste mettait un peu d'action mais ce n'était pas le gouffre. Je n'étais qu'un être banal, je ne cachais pas de flingue dans ma poche ou d'arme chez moi. Rien qui pouvait me définir comme un criminel hors la loi. Alors quelle arrogance d'affirmer "d'être la loi" et le pire c'était de penser que je l'étais plus qu'eux. Ça m'énervait au plus au point. J'avais envie de lui dire qu'il fallait vraiment cesser de se prendre pour ce qu'on n'était pas. Il n'était qu'un flic. Puis obéir à une loi sans la remettre en cause c'était pire. Bon cela n'était qu'un détail, il le fallait bien pour organiser la cité. D'ailleurs je trouvais même que celle-ci était une bonne idée humaine bien qu'il y ait eu de nombreux abus. Bref je ne le regardais même plus. Je n'avais aucune envie d'en entendre davantage. Il m'imposait son bavardage inutile. J'avais compris que je ne lui avais pas taper dans l’œil.

Au point où j'en étais, je n'étais pas à la connerie près alors l'insulter n'avait pas été une gêne pour moi. S'il avait été un citoyen normal je me demandais ce qu'il aurait fait. Bien entendu quelqu'un qui refuse est forcément un mec dangereux qui a envie de tuer tout le monde, non, personne n'aurait la décence de se dire que c'est peut-être parce qu'il a quelque chose à protéger. Qu'est-ce qui lui dit que je ne suis pas un otage quelque part qui n'a le droit de rien dire ? Quel manque d'objectivité...Ils finissent tous par voir le mal partout exactement comme moi. Le plus drôle était que ce flic avait aussi sa part d'ombre, je la voyais danser autour de lui. Je ne parvenais toujours pas à m'expliquer ces visions. Cela signifiait soit qu'il avait quelque chose dans son passé, soit quelque chose de futur. Malheureusement lui dire ne servirait à rien.

Voilà qu'il me détachait la main pour prendre mes empreintes. J'avais l'impression d'être traité comme un serial-killer. Je n'avais rien dit depuis plusieurs minutes. Peut-être pensait-il que je m'étais résigné ? J'en profitai pour virer son espèce de machin d'un coup violent au sol. Je ne comptais pas m'en prendre au flic qui ne faisait que son travail. Puis je n'avais pas envie d'échopper une faute pour "violence contre les forces de l'ordre". Autant s'en prendre à des objets même si cela me coûtait une dégradation dur matériel. Cependant en faisant ce geste je fis tomber la carte d'identité de mon frère involontairement par terre. Je n'avais pas eu le temps de la ramasser, je la cachai sous mon pied de toute mes forces. Même la carte de mon frère pouvait les amener à moi sans aucune difficulté. J'étais cuit de toute façon.

- Si j'avais été dangereux pour qui que ce soit crois-moi je serais pas en pleine nature à me promener librement. Il y a simplement des gens trop curieux. Celui qui m'avait arrêté, je le répète l'avait fait pour rien. La première fois j'avais volontiers montré mes papiers sauf qu'il ne s'est pas arrêté à ça. Il a reprit mon nom et a fouillé dans ma vie sans scrupule, et encore s'il avait gardé ça pour lui...Mais non il a décidé que ce serait plus drôle de m'humilier et de me faire perdre mon travail. Si la loi c'est ça je préfère défendre ma cause même si c'est peine perdue.
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Shingen Boya

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MessageSujet: Re: [suite] Rêverie monstrueuse   [suite] Rêverie monstrueuse EmptyMer 4 Sep - 19:57

Shingen allait lui appuyer le pousse sur la feuille lorsque le jeune homme mit tout par terre d'un geste vif. La feuille s'était froissée, l'encre avait coulée par terre, et Shingen était fatigué. Il en avait vraiment mare à ce moment là. Il poussa un soupire, remis les menottes au jeune homme et se baissa ensuite pour ramasser les affaires.

- Si j'avais été dangereux pour qui que ce soit crois-moi je serais pas en pleine nature à me promener librement. Il y a simplement des gens trop curieux. Celui qui m'avait arrêté, je le répète l'avait fait pour rien. La première fois j'avais volontiers montré mes papiers sauf qu'il ne s'est pas arrêté à ça. Il a reprit mon nom et a fouillé dans ma vie sans scrupule, et encore s'il avait gardé ça pour lui...Mais non il a décidé que ce serait plus drôle de m'humilier et de me faire perdre mon travail. Si la loi c'est ça je préfère défendre ma cause même si c'est peine perdue.

Shingen se demandait bien quel intérêt ce fameuse policier avait bien put porter à ce jeune homme. En dehors d'un mal de crane du à l’ennuie, Shingen n'en avait trouvé aucun intérêt. Il venait de découvrir qu'il n'était même pas arrogant. Il se l'était imaginé parce que la seul autre explication à ses réactions était qu'il était stupide ou alors il prenait plaisir à lui faire perdre son temps, mais ça n'avait même pas eut l'air de lui effleurer l’esprit.

"Dans ces cas là, il existe une chose... On porte plainte pour harcèlement. En attendant, et vous feriez bien de vous renseigner en tant que journaliste, lorsqu'un policier vous demande vos papiers, vous êtes obligez de les présenter."

Shingen avait parlé d'un air las.

"Ne croyez pas que je fais ça dans le but de vous ennuyer. Je crois qu'a ce jeu là c'est moi qui gagne. Dire que si vous m'aviez montrer vos papiers je vous aurai laisser tranquille... Et au lieu de ça je suis coincé ici."

Il ne l'insulta pas d'enfant capricieux, pour rester professionnel, mais ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Foutre en l'air le matériel de police, Shingen n’appréciait pas ce genre de personne qui ne savait pas resté digne lorsqu'il étaient prit au piège. Peut-être parce que c'était plus distrayant.

"On va reprendre. Vous avez gagné le droit de rester attaché."

C'était moins confortable pour le prisonnier, mais après tout il l'avait cherché. Il lui prit donc ses empreintes sans le détacher, forçant sans jamais lui démettre un poignets ou forcer au point de lui laissait une marque, mais il n'eut pas le choix. Après quoi il sortit de la pièce pour les remettre à un collègue qui allait les vérifier. Il revient ensuite dans la pièce avec un café et s’installa tranquillement sur la chaise en fasse du jeune homme, les pieds sur la table, il sirotait son café. Comme il n'avait pas la faculté de voir au travers des objets, il n'avait pas vu que le jeune homme cachait quelque chose.
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Niku Amaya

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MessageSujet: Re: [suite] Rêverie monstrueuse   [suite] Rêverie monstrueuse EmptyLun 9 Sep - 16:05

Bizarrement je me disais que la situation n'était pas si mal. J'avais connu pire dans ma vie et jusque là j'étais resté fort, non pas digne (cela je l'ai perdu depuis longtemps), mais bel et bien fort. Ce flic avait réponse à tout comme si tout était évident. Pourtant, dans mes souvenirs, aussi peu fiables ils pouvaient être, il n'était pas question de harcèlement. Il n'avait fait que regarder qui j'étais et en vue de mon passé tout le monde avait simplement conclu que quelqu'un comme moi n'avait pas à avoir un travail et à vivre. Les gens s'étaient toujours permis de décider à ma place de mon existence. Il avait suffit que cet homme en parle et j'avais tout perdu à la seconde qui suivait. Comme quoi...Tout tenait à un fil. Ce jour-là j'avais au moins fait le nécessaire pour me défendre: lui n'aurait peut-être rien fait certes mais comment je pouvais le savoir. Ce n'est pas marqué sur la tête des personnes s'ils sont sur le point de nous trahir ou non ou sinon je n'ai jamais remarqué. Si on pouvait lire aussi facilement dans les consciences d'autrui ça se saurait depuis belle lurette. Ce serait d'ailleurs un désastre: un monde où on n'aurait plus aucune liberté. Que deviendrait un homme contrôlé jusqu'au plus profond de sa pensée ? Je me disais que c'était une bonne question. Dans une autre vie il fallait que je pense à devenir philosophe ou quelque chose du genre.

Voilà à quoi je pensais alors que j'étais bien attaché, que je ne pouvais pas ramasser la fameuse carte d'identité et que j'avais ruiné la journée de ce type. Il avait peut-être une petite femme qui l'attendait avec ses enfants...Je le voyais bien célibataire dans un appartement morne. Son visage me faisait penser à cela. J'imaginais aussi un chien car souvent dans les films les flics ont des chiens, puis des gros chiens, des gros patapoufs remuant la queue à leur arrivée. L'animal du bonheur. En revanche je ne parvenais pas à deviner un quelconque nom qu'il aurait pu donner. Je me mis à sourire seul: marrant d'inventer la vie des autres. Et lui me parlait de "gagnant", ce n'était pas comme-ci je cherchais à être vainqueur de quoi que ce fut. Je vais dire une contradiction mais je ne me sentais pas supérieur, la vie m'avait même apprise que j'étais plutôt dans le fond d'un trou, dans une réalité où le fait de perdre ou de gagner ça n'avait pas d'importance. Et d'une certaine façon c'était évident car son poste lui donnait le pouvoir. Bref, pendant l'attente, je sifflai un air que je connaissais bien, l'air d'une bonne vieille musique rock. C'était ce que m'inspirait ce moment. Je regardai autour de moi puis cet homme sans nom qui attendait à son tour. Vu le peu de temps qu'il me restait avant que l'on voit mon nom je ne pouvais que m'amuser. Enfin, maintenant que j'avais une petite idée du bonhomme et qu'il connaissait l'histoire dans mon passé avec l'autre poulet, je me disais qu'il me rirait au nez en s'exclamant: "Quoi ?! Ce cinéma pour ça ! Pfff...mais t'es qu'un type comme les autres, qu'est-ce qui t'a fait croire que t'étais assez exceptionnel pour cacher ton identité ?". Ouai il allait sûrement en rire et j'ignorais ce qu'il compterait faire de moi ensuite.

Quelques instants plus tard son collègue était revenu avec les résultats et quelques papiers que je ne parvenais pas à identifier. Dans tous les cas il connaissait mon nom. Il était arrivé avec son sourire soudainement au moment où je m'y attendais le moins. l lui expliqua de façon évasive en lui tendant les quelques feuilles qu'il avait entre les mains que j'étais Niku Amaya, âgé de 24 ans, journaliste depuis quelques mois à telle entreprise spécialisé en faits divers. Il y avait même mon adresse ainsi que mon lieu de naissance. Je me sentais catégorisé. Cependant il ne dit rien concernant mon passé: le fait que j'avais tenté de me tuer dans les flammes enfermé dans ma cabane lorsque j'avais onze ans, le fait que j'avais eu de nombreux comportements violents sur autrui, que j'étais instable, que j'avais des visions, que j'étais diagnostiqué par un psychologue comme presque insensible, indifférent aux choses, presque psychopathe et pyromane. Il se contenta de saluer son collègue, de lui dire que s'il avait besoin il était disponible et lui laissa ces quelques feuilles relatant tous mes travers. Il n'avait peut-être rien dit oralement afin de laisser ce type examinait seul. Je l'attendais son air indifférent ou son sarcasme. J'allais tomber encore plus bas dans son estime. Pourtant je ne pus m'empêcher de conclure par une phrase simple et rapide:

- Voilà. T'es content ? Et maintenant je vais rester combien de temps là-dedans ?
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Shingen Boya

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MessageSujet: Re: [suite] Rêverie monstrueuse   [suite] Rêverie monstrueuse EmptyLun 9 Sep - 20:09

Shingen attendait les résultats des empreintes en surfant sur son téléphone portable. Il n’avait rien de mieux à faire. Et se faisait chier. Heureusement le wi-fi marchait bien. Le jeune homme ne parlait pas, et Shingen ne faisait rien pour lui parler non plus. Il ne le portait pas dans son cœur. Il ne voulait pas chercher à négocier sa peine ni lui parler. Les pieds sur la table, il surfait tranquillement sur divers sites. Puis une heure plus tard peut-être ou un quart d'heure, un collègue vient lui emmener le dossiers. Shingen le prit mais congédia rapidement son collègue, il n'aimait pas bavasser plus que nécessaire avec les collègues. Il prit donc le temps de lire le dossier. Qui était donc ce petit jeune qui lui avait ruiné sa journée.

- Voilà. T'es content ? Et maintenant je vais rester combien de temps là-dedans ?

"Ton impatience et insolence vient de te faire gagner 20 minutes."

Shingen avait juste levé les yeux du dossier pour lui faire comprendre que chaque fois qu'il interromprait sa lecture il resterai attaché ici en récompense. Il reposa ensuite ses yeux pour parcourir le dossier. Un pyromane. Shingen avait bien vu qu'il aimait bruler, mais en lisant le dossier il voyait qu'il aimait surtout SE bruler. Aimait-il le feu au même point que lui ? était-il capable d’apprécier cette douce chaleur, cette passion incontrôlable, ces choses qui brulent sans limite, est ce qu'il se délectait des mêmes démons que lui ? Shingen ne le pensait pas. Il avait juste l'air d'aimer se cramer lui même.

"La cicatrise sur ton visage, tu t'es fais ça a 11 ans ?"

Il ne pouvait s’empêcher de demander, d'imaginer ce feu s’embraser dans cette cabane, il aurait voulut voir ça, on pouvait presque voir les flammes briller dans ses yeux, il le voyait dans sa tête.
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Niku Amaya

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MessageSujet: Re: [suite] Rêverie monstrueuse   [suite] Rêverie monstrueuse EmptyJeu 12 Sep - 19:09

"La cicatrise sur ton visage, tu t'es fais ça a 11 ans ?"

Cette question eut sur moi l'effet d'une surprise presque indescriptible. Je me demandais si on pouvait la lire sur mon visage. Je n'avais pas une vision assez claire de moi-même pour m'en rendre compte. Tout ce que je savais c'était que j'avais eu comme un "arrêt sur image" comme si mon oreille avait refusé les sons qui venaient de la pénétrer. Je fus ensuite perplexe car je n'avais aucune idée de ce qu'il fallait que je réponde: quelque chose qu'il voulait entendre ou quelque chose que je ressentais vraiment ? Et surtout je ne comprenais pas son air sérieux. Il aurait du en rire comme l'aurait fait n'importe qui d'autre. Après tout celui-ci me méprisait. Il n'avait rien à tirer de moi et je n'étais rien de plus qu'un type comme les autres. Ce fait aurait du le dégoûter. Cela me faisait toujours cet effet lorsque quelque chose ne se passait pas comme je l'imaginais. Alors je m'étais trompé sur toute la ligne à propos de ce flic. Cependant pouvais-je avoir confiance en lui ? Allait-il me trahir ? Je l'observais dans les moindres détails. Je désirais voir au moins un trait de son âme intérieur mais je ne voyais rien d'autre que l'ombre qui ricanait autour de sa conscience. Qu'est-ce qu'elle foutait ici cette entité ? Lui aussi avait sûrement des secrets.

Mes lèvres s’entrouvrirent. Aucun son ne semblait en sortir. Je me sentais perdu incapable de dire quoi que ce soit. Je n'aimais pas le voir examiner ma vie. C'était injuste d'être face à quelqu'un qui pouvait tout connaître de soi-même sans pouvoir connaître quoi que ce soit en retour sur la personne en question. De plus, c'était la première fois que l'on me posait ce genre de question par curiosité. Les autres fois étaient pour un intérêt psychologique. Ceux qui s'occupaient de mon cas me le demandaient pour mieux me contrôler. Ils me voyaient comme un cobaye, un humain pas comme les autres humains. Un vulgaire cobaye. Un rat. Voilà ce que je représentais pour eux. Alors qu'est-ce qui poussait cet homme à s'intéresser à mon geste passé ? Je réfléchissais toujours sans répondre puis je réalisai que de toute façon j'étais déjà pris dans mon propre piège. Au point où j'en étais je pouvais jouer sur la franchise. C'était à lui de me croire ou non. Peut-être que je pouvais même parler de l'ombre présente à ses côtés. Me prendrait-il pour un menteur ou un taret ? Ou un manipulateur ? Dans tous les cas il m'avait tutoyé. Peut-être l'avait-il déjà fait avant ? Je pris une grande inspiration:

- Ouai. A onze ans. Depuis très jeune, j'ne sais plus trop à partir de quand, j'aime le feu plus que tout. Le feu est une puissance inégalable et j'aime voir ses flammes danser. J'aime cette chaleur, cette lumière qu'il dégage. Il n'y a que près du feu que je me sens vivant. Il a toujours été mon compagnon, dis-je les yeux plein d'étincelles, Alors un jour j'ai voulu ne faire qu'un avec lui, je voulais intégrer sa chaleur et en faire partie. J'ai donc décidé d'agir. Je suis entré dans ma cabane en bois, j'y ai mis un peu de produit inflammable et utilisé un simple briquet. Tout s'est enflammé très vite, ajoutai-je en fermant les yeux, je me revois au milieu de cette chaleur attendant qu'il me consume. Puis un bout de bois enflammé est tombé sur mon épaule, cela m'a touché le visage et m'a fait une plaie profonde. L'intérieur de ma chair commençait à brûler. Et je me suis évanoui puis au réveil voilà que j'étais soudainement dans un hôpital.

Je ne considérais pas tout ce que je disais comme une confidence. Je me contentais de raconter les choses comme je les avais vraiment ressentis. Il pourrait conclure que j'étais un type banal et taret en même temps. Il valait mieux que tout cela sorte de ma bouche. Je repris une nouvelle fois ma respiration avant d'ajouter:

- Depuis je suis heureux de ma cicatrice. Pour moi elle est une offrande car le feu m'a donné un don particulier. Je ne sais rien de précis mais c'est très pratique pour mon métier. Je vois des "ombres", je ne sais pas comment décrire ce truc autrement mais je les vois sur les gens. Elles peuvent signifier un tas de choses. Par exemple toi t'en as une.


Je lui confiai également cela afin de le détourner définitivement de moi. Je pensais qu'il me prendrait pour un imbécile et finirait par me laisser partir en se fichant de mes lubies. Personne ne pouvait croire quelqu'un qui raconte cela comme s'il parlait du souvenir le plus heureux de son existence. Je l'observai à nouveau mon sourire s'effaçant.
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