Matsue Gakuen
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 Quand monte la température ⎢pv Sarah⎥

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Fred Wentworth
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Fred Wentworth


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MessageSujet: Quand monte la température ⎢pv Sarah⎥   Quand monte la température ⎢pv Sarah⎥ EmptyMer 7 Aoû - 6:19

Ma nuit a été mauvaise. Très agitée. Je ne sais pas ce que j'avais mais impossible de me reposer correctement. Ce matin, je me suis levé avec une saloperie de mal de crâne. La gueule de bois. Sauf que j'ai beau me triturer les méninges, je ne me souviens pas avoir tant picolé que ça la veille. Il y avait un bar, certes, mais j'ai dû boire quoi, deux bières maximum. Rien qui n'explique mon crâne fracassé par la migraine.
Je me traine sous la douche, m'enfile un café rapido, et je pars bosser. La douleur est toujours là, bien qu'un peu moins forte. Je me rendors à moitié dans le métro, me promettant de me payer un scooter ou une bagnole dès que j'aurais des ronds de coté. Tout en sachant que je n'en ferai rien, car j'aime bien prendre les transports. Rapides, sûrs, et où je suis au contact de la ville. Il peut se passer plein de chose dans une rame de banlieue.

Arrivé au boulot, j'avance tel un zombie vers la machine à café. Je sens ma gorge irritée et je me dis qu'un petit café supplémentaire suffira à faire partir ces picotements. Je traine les pieds jusqu'à mon bureau, saluant comme un automate les quelques personnes qui m'adressent un bonjour. Leur forme m'éblouit. Enfin je m’assoies à ma place et je commence une petite revue de presse tout en sirotant mon café. Ma mauvaise nuit me rattrape et je sens le sommeil me gagner. Je m'accorde 10 minutes pour fermer les yeux et voilà que je m'endors sur ma table.

Une heure plus tard, j'ouvre un œil et constate que j'ai pioncé comme un bébé. Mais le mal de tête ne m'a pas oublié. Mon café, désormais froid, n'a pas bougé. Je dois agir si je ne veux pas comater toute la journée. J'ai cette article à faire au sujet de la vieille dame agressée. Je me sens fiévreux. Je me lève de ma chaise et passe de bureau en bureau pour demander à mes collègues s'ils n'ont pas quelques chose contre la migraine. Le journal à recruté quelques nouvelles têtes, notamment cette longue chevelure blonde qui me tourne le dos. Je ne l'ai jamais vu cette nana. Ou alors je ne m'en souviens pas. Je m'approche d'elle et lui pose la même question qu'à tous les autres :

"Salut, t'as pas un truc, un médoc contre la migraine ?"


Par réflexe, je lis par dessus son épaule, cherchant à savoir sur quoi elle travaille. Mais je n'arrive même pas à comprendre ce que je lis tellement je me sens vaseux. Dans le reflet de son ordinateur, je vois ma gueule en vrac. Des cernes noires que je n'avais pas remarqué ce matin, et des joues mal rasées. Je n'étais tellement pas frais ce matin que j'ai oublié le rasoir. Pas le peigne, heureusement, car je ne supporte pas ma tronche lorsque j'ai les cheveux qui me tombent sur les yeux. Elle, en revanche, a le teint frais et les yeux pétillants. C'est une certitude à présent : je ne l'ai jamais vu. Je m'en serais souvenu je pense. Malgré tout, je n'ose pas lui demander si elle est nouvelle. Des fois que je sois trop en vrac pour me souvenir d'une quelconque rencontre antérieure, je n'ai pas envie de la vexer d'emblée.  
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Sarah Star

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MessageSujet: Re: Quand monte la température ⎢pv Sarah⎥   Quand monte la température ⎢pv Sarah⎥ EmptyDim 11 Aoû - 12:40

Pour une première journée, ça ne s'est pas trop mal passé. Visite des locaux, présentation rapide aux collègues, du moins ceux présents à ce moment là, puis petit tour de la ville sur ma moto pour me familiariser avec les lieux. Parce que j'ai beau être née ici, ça fait 20 ans que je ne suis pas venue. A 5 ans on a pas beaucoup de souvenirs; du coup, c'est comme si c'était la première fois que je venais ici. Ça aurait aussi pu être l'occasion de trouver un sujet d'article, mais je n'ai pas eu de chance.

Et me voici aujourd'hui dans le parking de ce journal, prête à commencer ma deuxième journée. Le temps de garer ma bécane, une magnifique honda sport noire que j'ai eu un mal fou à faire venir, et je monte au 4ème rejoindre mon bureau. Ce matin, je n'ai pas trop envie de bouger, je décide donc de commencer par une revue de presse. j'y suis depuis quelques minutes, lorsqu'un zombie s’assoit derrière moi. Du moins c'est l'impression qu'il me donne, parce que vu sa tête c'est étonnant qu'il ai réussi à se lever ce matin. Je devrais lui dire de rentrer chez lui, mais je n'en fait rien; je le comprend. À sa place je ferais surement la même chose. pour m'empêcher de bosser il faudrait me couper les jambes!

Je cesse de me focaliser sur lui et me replonge dans ma revue de presse. Je trouve finalement une série d'articles sur des braquages aux distributeurs. D'après les articles, les braqueurs ne sont jamais dans le champ de la caméra et les victimes disent que ça s'est passé trop vite pour pouvoir dresser un portrait robot précis. C'est mieux que rien, je décide de faire un article récapitulant tous les autres. cet après midi j'irais peut être faire un tour. si j'arrive à les prendre en flag, ça me fera un excellent article tout en aidant la police. mais je ne suis pas dupe : ça a peu de chance d'arriver.

Une heure plus tard, mon article a bien avancé, mais une voix faible et pâteuse m’interromps. Avant même de me tourner, j'ai compris de qui il s'agit : ça ne peut venir que de mon zombie!


- Salut, t'as pas un truc, un médoc contre la migraine ?

Coup de chance pour lui, j'ai un tube d'aspirine au fond de mon sac à dos. par contre, lui me fait vraiment peur; il me donne l'impression de pouvoir s'écrouler à tout moment. j'ignore ce qu'il à mais je doute qu'une aspirine suffise. Il ferait mieux de voir un médecin. je préfère le voir assit et je le lui dit.

- Je crois que j'ai ça quelque part. Asseyez vous je vais vous chercher un verre d'eau pour l'avaler.

Le temps d'aller à la fontaine la plus proche, et je le rejoint à son bureau. je fouille dans mon sac et trouve finalement mon tube que j'ouvre pour lui mettre 2 pastilles dans la main; parce que vu son état, une seule ne suffira pas. Je me borne à 2 car mon but n'est pas de le tuer, mais ce n'est pas l'envie qui me manque de lui dire de vider le tube...

- Voilà! avec ça, vous devriez aller un peu mieux. Mais vous devriez voir un médecin, vous avez vraiment une sale tête...

Je le voit fermer les yeux quelques secondes et me demande s'il ne s'est pas assoupi l'espace d'un instant. Je me demande aussi s'il s'en est rendu compte. Il n'a vraiment pas l'air bien. J'ignore s'il a trop picolé ou s'il est fiévreux, mais une chose est sûre : ce ne sont pas deux aspirines qui vont le guérir.

- Vous êtes sur que ça va aller ? Vous me faites peur là...
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Fred Wentworth
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MessageSujet: Re: Quand monte la température ⎢pv Sarah⎥   Quand monte la température ⎢pv Sarah⎥ EmptyDim 11 Aoû - 16:07

Je lis dans ses yeux que je fais peur à voir. Elle me répond d'une voix douce et se lève pour aller me chercher un verre d'eau. Je ne discute pas et je m’assois à sa place, parcourant des yeux le texte qu'elle était en train de rédiger avant que je ne l'interrompe. Mais les mots glissent sous mes yeux sans que j'en comprenne le sens. Je n'arrive pas à me concentrer sur ma lecture. Je dois vraiment être en train de tomber malade. Quelle merde !

Je me prend la tête entre les mains, les coudes sur le bureau de ma collègue. Je l'entend revenir et j'essaye de refaire surface. C'est à peine si j'arrive à maintenir mes yeux ouverts. J'ai l'impression que ça empire à vitesse grand V. Je déteste ça ! En plus, j'ai vraiment pas de bol. Je n'ai quasiment jamais été malade en Amérique et là BOUM ! Faut que ça me tombe dessus ! Le climat est pourtant doux ces jours-ci, et je suis un gars solide. Alors qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Je remercie la jeune femme d'un demi sourire limite agonisant et je libère son siège de bureau. Je me traine jusqu'au mien sans trop savoir comment et je m'y laisse tomber lourdement, le verre d'eau dans les mains, attendant que les comprimés fondent.

Je ferme les yeux un instant, car j'ai le sentiment que mon crâne va exploser. J'entends l'agréable voix résonner à mon attention et je rouvre les yeux pour la trouver. Elle me regarde toujours et son visage semble un peu inquiet, en accord avec les mots qu'elle prononce. Je dois mettre au moins cinq secondes à organiser une réponse :

"Non, ... ça va. ...'Fin j'crois que le climat japonais m'a prit en grippe."

P'tain ! Si je m'entendais ! Je fais les mêmes jeux de mots pourris que les journalistes de 50 balais. Dire que je me fais dorloter par un joli minois et que je sors une connerie pareil ! Puisse-t-elle être indulgente à mon égard. J'avale d'un trait le contenu du gobelet qu'elle m'a apporté en espérant que ça agisse vite et qu'on n'en parle plus. J'ai d'autres choses à faire que de rester le cul sur ma chaise à comater. Comme demander à quelle heure finit cette jeune personne par exemple. Rah non ! J'vais pas commencer à draguer tout ce qui bouge ! Déjà qu'aux yeux des japonais, les amerloques passent pour des ultra arrogants qui se croient chez eux partout...

Tandis qu'elle est repartie à son article, j'observe son dos en me demandant d'où vient cette tignasse blonde, ces yeux bleu marine et ces jambes interminables. Je remarque seulement maintenant que cette fille est une géante. Du moins, par rapport à la moyenne de la population locale. Elle fait plus d'un mètre 75, c'est évident. J'ai envie de lui demander d'où elle vient, de savoir comment elle s'appelle, mais je me rend compte qu'elle m'a vouvoyé. Dois-je en faire autant, même si je l'ai tutoyé au départ ? Je n'ai pas envie de lui manquer de respect mais en temps normal, je ne fais pas tellement de manières avec les gens du même cercle que moi, même si je ne les connais pas. Alors malade comme je suis, je n'ai pas envie de me compliquer la vie. J'attire son attention par un petit "Hey !", et lorsqu'elle se retourne, j'ajoute :

"Merci pour l'aspirine."

Et... Je me trouve bien con de ne rien pouvoir dire d'autre. Je me vois mal lui demander son numéro de téléphone, comme ça, direct. Le temps que je cherche autre chose à lui dire, je me met à éternuer sur le clavier posé devant moi. Bon, comme ça c'est clair ! J'ai chopé la crève ! Vu la vitesse avec laquelle les microbes m'ont mis K.O, je pense que je tiens une sacrée couche ! Tant pis ! On fera avec ! Il n'est pas question que je pose d'arrêt maladie alors que je viens à peine de commencer. J'ai besoin de blé d'une part, et d'autre part, je refuse de penser qu'un rhume à la con va me clouer au lit. J'aurais l'air de quoi ? Non ! Je vais faire comme tout le monde ici, c'est-à-dire me ruer au combini à ma pause déjeuner pour m'acheter un masque à me coller sur la tronche. Je ne l'ai jamais fait, mais il y a un début à tout. J'espère juste que j'aurais pas l'air naze avec ça sur le museau. J'me sens vaseux et étourdit. Malgré ça j'essaye de me concentrer sur le boulot que j'ai à faire. La fièvre me pique les yeux et je commence à renifler. J'éternue encore, suite à quoi je fouille dans mes tiroirs de bureau, tout en sachant très bien que je ne vais pas trouver ce dont j'ai besoin. Je ne vois qu'une seule solution : M'en remettre une fois de plus à ma petite (grande) sauveuse de tout à l'heure.

"Euh 'Scuze... t'as pas un mouchoir ?"

Elle va me prendre pour le chieur de service. Pour compenser, je prends un air confus, je joins les mains en prière, et je m'incline autant que possible, caricaturant les japonais lorsqu'ils demandent un grand service.
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MessageSujet: Re: Quand monte la température ⎢pv Sarah⎥   Quand monte la température ⎢pv Sarah⎥ EmptyDim 18 Aoû - 13:41

- Vous êtes sur que ça va aller ? Vous me faites peur là...

Il ne répond pas immédiatement, ce qui m'inquiète encore plus. Il me regarde tout en ayant l'air ailleurs, comme s'il cherchait quoi répondre. Il s'écoule facilement 5 secondes avant qu'il me ponde une réponse.

- Non, ... ça va. ...'Fin j'crois que le climat japonais m'a prit en grippe.

Au moins, il arrive encore à plaisanter. C'est que ça ne doit pas aller si mal que ça finalement! Pour autant, il donne vraiment l'impression que son cerveau fonctionne au ralenti. De toute façon, vu le nombre de personnes présentes, il y a peu de risques qu'il lui arrive quoi que ce soit de grave sans que quelqu'un ne réagisse. Et puis je ne peut plus faire grand chose pour lui, sans compter que j'ai autre chose à faire que de m'occuper d'un malade. Autant laisser ça à ceux dont c'est le métier. Je retourne donc à mon article, lequel est d'ailleurs presque fini. Le temps de le peaufiner, de le vérifier et de l'envoyer et je pourrais commencer à essayer de retrouver la trace de ces brigands. Jusqu'à la pause déjeuner je devrais avoir assez de temps pour dénicher quelque chose. À peine ai-je repris le travail qu'il me remercie.

- Hey! Merci pour l'aspirine.

- De rien, si ça peut aider...

Je tente de reprendre le boulot, mais quelques minutes plus tard, mon zombie se manifeste de nouveau, non sans quelques éternuements préalables. cette fois c'est clair : il a attrapé quelque chose. Tout compte fait, sa remarque sur le climat japonais n'était peut être pas si déplacée... Je reste convaincue qu'il devrait voir un médecin, mais vu son état c'est l'arrêt de travail assuré. Et vu qu'il semble être comme moi niveau boulot, il n'acceptera jamais! En attendant, je prête l'oreille à sa demande.

- Euh 'Scuze... t'as pas un mouchoir ?

Un peu familier décidément! Mais après tout on est collègues. C'est là que je me rend compte que je l'ai vouvoyé. Ce n'est peut être pas la meilleure façon de nouer des liens... je me met à nouveau à fouiller dans mon sac et déniche un paquet de mouchoir. Je le lui lance en entier; ça coute 3 fois rien et il en a plus besoin que moi. Je ne dis rien et me contente d'un petit sourire. Vu le temps qu'il va mettre à me comprendre et a répondre, je préfère éviter de nous infliger ça à tout les deux.

Je met finalement le point final à mon article, le vérifie, et l'envoie. Avant d'entamer mes recherche, je décide de prendre une petite pause. C'est là que je m'aperçoit qu'il n'est pas le seul à être malade. Plusieurs collègues dans la pièce portent un masque et au moins 4 n'ont pas l'air mieux que lui, sans compter les absents. Les masques et les absences (pour reportages) étant chose courante je n'y avait pas prêté attention, mais vu la quantité ce n'est pas normal! De plus, si 5 personnes voir plus sont malades à notre étages, ça doit faire beaucoup dans tout l'immeuble. Ça ne peut pas être une coïncidence, c'est surement une épidémie. J'éspère ne pas l'avoir attrapée, mais ça semble un peu tard : ça fait plusieurs minute que la tête me tourne. Apparemment je ne réagis pas de la même façon que les autres. Je me demande pourquoi... Un verre d'eau me fera du bien et je tente de me lever pour aller me désaltérer, mais à peine me suis-je levée que les ténèbres m'envahissent. Lorsque j’atteins le sol, j'ai déjà perdu connaissance...
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Fred Wentworth
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MessageSujet: Re: Quand monte la température ⎢pv Sarah⎥   Quand monte la température ⎢pv Sarah⎥ EmptyMar 20 Aoû - 6:36

Ma petite collègue ne met pas longtemps à trouver un paquet de mouchoirs dans son sac. Elle me l'envoie et je l'attrape au vol. C'est cool, j'ai encore de bons réflexes. Je la remercie d'un sourire et d'un geste de la main, pouce vers le haut. C'est vrai, elle est super. Sans cette fille, aujourd'hui, j'aurais pu crever sur ma chaise, je n'aurais eu ni aspirine, ni verre d'eau, ni mouchoirs. Et je n'aurais pas eu le plaisir de faire sa connaissance. D'ailleurs, c'est quoi son prénom ? J'ai envie de lui demander mais elle est repartie à son article. Je l'ai assez dérangé pour aujourd'hui. Elle prendra bien une pause à un moment donné. J'irais la voir à ce moment là.

Pour l'heure, j'essaye de bosser moi aussi. Mais je suis claqué. Vanné. Mes yeux se ferment tout seuls. Je décide de faire un break avec l'écran et je cale ma tête entre mes bras sur mon bureau. Je m'y endors à moitié. Quelques trente minutes plus tard, j'essaye de me ressaisir et de me remettre à bosser. Avant cela, je jette un coup d’œil vers le bureau de ma collègue blonde, et je ne trouve qu'une chaise vide. Tiens, elle fait sûrement sa pause. Je m'étire longuement, un peu moins dans le coltar grâce à l'aspirine, et je décide d'aller à la machine à café. Je la trouverais peut-être par là.

Avant même que je ne me lève de ma chaise, je vois deux collègues japonais se précipiter vers le sol, non loin du bureau de ma bienfaitrice. Qu'est-ce qu'ils ont à s'agiter ces abrutis là ? Ils se mettent à s'affoler et à gesticuler et d'après leurs mots, je comprends vite qu'il y a quelqu'un par terre. Je me lève à mon tour et je m'approche. MERDE ! C'est la petite blonde, toute pâle, qui est étendue sur le sol, inanimée. L'un des collègues japonais tente de lui faire de l'air avec une liasse de papier blanc, l'autre dégaine déjà son portable pour appeler une ambulance. Pour ma part, je pose un genou à terre prêt d'elle et même si je ne suis pas médecin, je comprends rapidement qu'il s'agit d'un malaise vagal. Car l'un des deux collègues japonais m'explique à toute vitesse qu'il l'a vu se lever, blêmir et chuter. Il n'y a plus qu'à espérer que cette perte de connaissance soit sans gravité. Je touche son front et je le trouve chaud. Elle a peut-être choppé la crève elle aussi. Ça ne serait pas étonnant avec ces malades de la clim ! 35°C dehors et à peine 21 dans le bureau...

Étant le plus calme des trois, ou plutôt des quatre, cinq, ... huit personnes qui entourent la jeune femme inanimée, je leur demande à tous de s'écarter un peu pour lui faire de l'air. Et puis, pour ma part, je ne connais qu'un seul remède efficace contre ce genre de malaise : faire revenir le sang vers le cerveau. Ma mère en faisait quelques fois, et ça a dû m'arriver aussi une ou deux fois à l'école après le sport. La solution : des petites claques sur les joues, sur les mains, lui parler fort, appeler son nom. Je m'informe de son identité et je l'appelle en lui donnant de petites claques sur les joues, assez fermement mais sans lui faire trop de mal.

"Star san ! Sarah ! Réponds moi !"


Je suis inquiet pour elle. Je ne sais pas ce qu'elle a. Pour cette raison, j'ai laissé le collègue appeler l'ambulance, même si ça me semblait exagéré. On ne sait jamais, elle a peut-être quelque chose d'inquiétant et le mieux serait de s'assurer qu'il n'y a rien de grave. Quelques couleurs rosées reviennent sur ses joues, ainsi que sur ses lèvres qui avaient également blêmi. Je m'adresse à la meute rassemblée autour d'elle :

"Quelqu'un aurait du parfum ou quelque chose qui sente assez fort ?"


Personne ne me pose de question et une petite bonne femme rapplique au trot avec son petit flacon d'eau de toilette. Je le débouche aussi tôt. Ouh, ça sent la cocotte ! c'est donc elle qui met trois tonnes de ce truc le matin et qui emboucane l’ascenseur ? Aussitôt, je redresse le visage de l'évanouie d'une main, et de l'autre, je lui place le flacon ouvert sous le nez. J'espère qu'elle va se réveiller.

"Sarah ?"
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MessageSujet: Re: Quand monte la température ⎢pv Sarah⎥   Quand monte la température ⎢pv Sarah⎥ EmptyVen 30 Aoû - 22:01

- Sarah ?

Le fait d'entendre mon prénom en même temps qu'une forte odeur me monte au nez me réveille rapidement. je suis encore un peu dans les vapes, mais assez lucide pour comprendre que les trois personnes qui accourent sont les secours que quelqu'un à du appeler pendant que j'étais inconsciente. je comprend aussi qu'ils ont fait très vite, parce que je ne pense pas être restée au sol très longtemps. Ils étaient surement déjà tout près.

pendant que l'un d'eux se penche vers moi, un autre s'adresse aux personnes présentes. je ne saisis pas tout mais il me semble qu'il parle de l'épidémie. Une variante de la grippe sans gravité ou quelque chose comme ça. Pendant ce temps, celui penché vers moi, m'examine, prend ma température, ma tension et donne son verdict.


- C'est un simple malaise vagal, vous n'êtes pas contaminée. Vous irez mieux d'ici quelques minutes.

C'est déjà ça. Moi qui craignait d'avoir choppé le virus, je suis rassurée. J’espère surtout qu'il a raison parce que je ne vais pas rester à me reposer pour le restant de la journée. j'ai autre chose à faire. D'ailleurs, je me sens rapidement mieux et en profite pour me lever malgré les protestations du médecin et de deux ou trois personnes que je m'empresse de repousser pour m'asseoir sur ma chaise.

Je me tourne finalement vers mon zombie. Car c'est bien lui qui m'a réveillée. On dirais bien que c'est son tour de m'aider. Je ne m'attendais quand même pas à ce que ce soit si rapide! je vais quand même le remercier, ainsi que le médecin, c'est la moindre des choses. Il a d'ailleurs l'air d'aller mieux, sans doute l'aspirine de tout à l'heure. Tant mieux. Tout compte fait c'était moins grave que ça en avait l'air.


- Merci quand même docteur. Et merci... euh...

Je m'aperçoit que je ne connait même pas son nom. j'ai l'intention de le lui demander, mais les mots n'ont pas le temps de sortir. Avant que j'ai le temps de dire quoi que ce soit, mon corps se crispe, mes membres se raidissent, ma tête part en arrière et mon ventre en avant. La sensation, est horrible et la douleur intenable. Au même moment, une phrase sort de ma bouche. Sauf que ce n'est pas moi qui parle. Mes lèvres bougent toutes seules.

- если вы скажете в один прекрасный день девушка умерла.

Je ne comprend même pas ce que je dis. Aux sonorités, ça doit être du russe, mais je n'en suis même pas certaine. Je n'ai pas le temps de me poser plus de questions car je sombre à nouveau dans l'inconscience.

Cette fois, je me réveille dans un lit d'hôpital. j'ignore combien de temps à duré mon évanouissement, mais ça a manifestement été plus long que la première fois... Trois personnes se trouvent dans ma chambre. Je reconnais sans peine le premier : c'est mon zombie dont je ne connait toujours pas le nom. Les deux autres portent des blouses et doivent donc être des médecins, Il me semble d'ailleurs que l'un d'eux est celui qui s'est occupé de moi au journal. J'ignore ce qu'ils vont me dire, mais j'appréhende déjà...
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MessageSujet: Re: Quand monte la température ⎢pv Sarah⎥   Quand monte la température ⎢pv Sarah⎥ EmptyMar 3 Sep - 9:58

Les couleurs reviennent rapidement sur les joues de ma petite collègue. Elle parvient même à se remettre debout, à repousser doucement mais fermement les infirmiers et à se remettre à sa place, devant son écran d'ordinateur, sous les yeux médusés de nous tous. Je comprends tout à fait qu'elle n'ait aucune envie d'aller à l'hosto, même pour une simple observation. A sa place, je fuirais ça avec la même énergie. Les infirmiers ont l'air d'insister, mais elle nous remercie tous et semble chercher ses mots. A moins qu'elle ne cherche comment je m'appelle ? Car le dernier merci était pour moi. Mais voilà que l'instant suivant elle re pâlit à vitesse grand V, comme si elle passait dans une centrifugeuse bourrée d'eau de javel. Elle bascule de sa chaise en prononçant des mots... que personne ne comprend. C'est quoi ça ? Du polonais ? Du grecque ?

"Oh mon Dieu !! Elle est possédée !" s'exclame une collègue terrifiée.

Personne ne prête attention à ces propos, tous trop concentrés à aider la blonde qui n'a vraiment pas l'air d'aller bien. Cette fois, même avec le matériel médical apporté dans les locaux du journal par les ambulanciers, ça n'a pas l'air aussi simple de la faire revenir à elle. Nous autres, collègues impuissants, ne pouvons que regarder la scène avec stupeur. Le pouls fait une chute libre vertigineuse, mais se stabilise malgré tout. les ambulanciers sont très occupés à la placer sur une civière, et voilà qu'ils l'emmènent alors qu'un des gars en blouse blanche parle avec le directeur des rédactions et le responsable de la section faits divers qui viennent tout juste d'arriver dans le bureau. Je me faufile jusqu'à eux pour entendre ce qu'ils disent. En résumé, il est évident qu'ils emmènent ma petite Sarah à l’hôpital. Son état est spectaculaire mais l'ambulancier veille à ne pas nous alarmer. Certes, il faut être prudent sur le pronostique. A l'heure actuel, il nous est impossible de savoir si elle est dans un état grave ou si ce n'est qu'un malaise dû à l'été étouffant et ces virus qui prolifèrent. La canicule a déjà tué de nombreuses fois cet été. Je ne peux m'empêcher de m’inquiéter pour ma jolie collègue. 

Tandis que j’entends mes boss décliner "l'invitation" de se rendre à l’hôpital pour accompagner Sarah, je me précipite dans la brèche pour prendre la place offerte. En effet, ils ne peuvent pas laisser le journal comme ça alors que la première édition doit être bouclée dans moins de 48 heures. J'en profite donc pour me manifester, puisque mon article est presque terminé, et je pars sur le champs pour me rendre à l’hôpital par mes propres moyens le plus rapidement possible. Par le métro, j'arrive un bon quart d'heure après l'ambulance. Je me présente directement à l'accueil des urgences, on me renseigne et on me dirige vers le service approprié, à savoir le service neurologique. Et voilà que commence pour moi une longue attente dans un couloir blanc. Deux heures passent sans que j'ai la moindre nouvelle de Sarah. Je feuillète des magasines auxquels je n'arrive pas à prêter d'intérêt, je bois café sur café et je tourne en rond. Je déteste attendre. De plus, je ne peux m'empêcher d'imaginer le pire pour ma collègue, car dans ma tendre enfance, une petite écolière que je ne connaissais que de vue ne s'est jamais relevée après un malaise en cours de gym. Je me souviens juste de son prénom, car après ce coup terrible du sort, tous les enfants savaient que la mort pouvait frapper à tout moment, et qu'elle ne rendrait jamais la petite Mara à ses parents.

Ma fièvre revient progressivement. Ma migraine aussi. Je m'éclipse de l’hôpital pour aller à la pharmacie du coin et je me blinde d'aspirine, de paracétamol et de vitamines. Ce n'est pas le jour pour être malade ! Je reviens dix minutes plus tard et m’enquiers immédiatement de nouvelles auprès de l'hôtesse d'accueil, qui n'en a toujours pas à me fournir. Mon attente reprend. Et c'est au bout de 3h30 qu'on vient enfin me demander si c'est bien moi le collègue de Sarah Star. Évidemment que c'est moi ! Je m'entretiens rapidement avec le médecin qui m'explique que la syncope qui a mis Sarah sur le carreau n'est pas grave. Ouf ! C'est déjà ça. Mais il me pose un tas de questions sur elle, sur sa santé, ses habitudes et ses antécédents familiaux dont j'ignore tout. Je ne saurais même pas dire si c'est une fumeuse ou quoique ce soit. Avant ce matin, je ne l'avais jamais remarquée. Je suis nouveau, peut-être qu'elle aussi.

Après quoi, on m'emmène jusqu'à la chambre de Sarah qui semble endormie. Son visage est joliment coloré d'un rose pâle, ce qui me rassure un peu. Mais pour moi, elle est toujours dans les vapes. Alors comment va t-elle réellement ? Un médecin et un infirmier sont avec moi dans la chambre et m'expliquent qu'ils lui ont fait une série d'examens. Certains sont rassurants. par exemple, ils n'ont pas décelé de problème cardiaque, ni cardio-vasculaire. Même s'il faut attendre le résultat de certaines analyses, on m'explique que Sarah n'est pas en mauvaise santé à priori. Elle est peut-être surmenée, comme beaucoup de gens dans ce pays. Cette théorie est plausible lorsqu'on voit que Sarah ne quitte que très rarement son écran des yeux. C'est une bosseuse c'est certain. Et c'est peut-être ça qui l'amène ici aujourd'hui.

Alors que nous parlons, Sarah ouvre enfin les yeux. Elle nous regarde, me regarde, je lui sourit. Le médecin prend la parole pour lui expliquer où elle est, ce qui s'est passé etc. Il lui pose quelques questions sur sa santé en général, celles auxquelles je n'ai pas su répondre. Je reste là, planté dans le décor, attendant de me rendre utile. L'infirmier me "console" en me disant que le fait de pouvoir voir un visage familier est susceptible de l'aider à se sentir plus à l'aise. S'il savait à quel point nous sommes encore des étrangers pour l'un et l'autre. Pauvre Sarah. J'ai tellement envie de la ramener chez elle, qu'elle se repose, qu'on lui foute la paix pour aujourd'hui. Je fais le tour du lit et m'assois dans le fauteuil d’à coté. Le médecin lui dit qu'elle va devoir rester là jusqu'à demain matin au minimum. Une fois qu'on nous laisse seuls dans la chambre, je me sens con et pas à ma place, mais je lui sourit pour la soutenir comme je peux.

"Tu as besoin que je te ramène quelque chose ? un magasine, n'importe quoi. Si t'as un chien ou un chat, des poissons ou des plantes vertes, je peux aller m'en occuper si tu veux."

Encore faudrait-il qu'elle me fasse suffisamment confiance pour me donner son adresse et ses clés... J'ajoute pour tenter de la faire sourire :

"Tu as flanqué une sacrée trouille à ta collègue de gauche. Elle te croit possédée par le Démon !"
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Sarah Star

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MessageSujet: Re: Quand monte la température ⎢pv Sarah⎥   Quand monte la température ⎢pv Sarah⎥ EmptySam 21 Sep - 18:19

Spoiler:

Au début, le médecin se contente de questions simples, principalement sur ma vie quotidienne et mon hygiène de vie. Je sais qu'il cherche autant à récolter des informations utiles qu'à s'assurer que je vais bien, alors même si j'ai envie de l'envoyer paître et de rentrer chez moi, je répond sans faire d'histoires. C'est vrai que sortir une phrase que personne ne comprend juste avant de m'évanouir ne joue pas en ma faveur.

Une fois l'interrogatoire en règle terminé, il m'annonce que même s'il attend encore certains résultats, je semble aller bien. Je devrais être soulagée, mais étrangement ce n'est pas le cas. Il y a bien une raison à cette phrase que j'ai dite, je ne l'ai quand même pas inventée. Ne connaissant pas le russe, j'ai forcément du l'entendre quelque part. J'ignore d'ailleurs pourquoi je suis tellement persuadée que c'est du russe, n'en ayant pas compris un mot, ça pourrait être presque n'importe quelle langue. Mais je suis néanmoins inexplicablement persuadée que c'est du russe. Fait tout aussi étrange, je me souviens parfaitement de la phrase.

J'ai envie de demander son avis au médecin, mais je me doute que quelqu'un a déjà du s'en charger. S'il avait voulu m'en parler il l'aurait fait. Le médecin partit, je me tourne vers mon collègue, qui en plus d'avoir fait le déplacement jusqu'ici, tient encore à me rendre service.


-Tu as besoin que je te ramène quelque chose ? un magasine, n'importe quoi. Si t'as un chien ou un chat, des poissons ou des plantes vertes, je peux aller m'en occuper si tu veux. Tu as flanqué une sacrée trouille à ta collègue de gauche. Elle te croit possédée par le Démon !

C'est gentil de sa part, mais je ne possède rien qui nécessite un déplacement, sans compter que je ne compte pas rester ici. Étant donné que je me sens bien et que le médecin semble du même avis, celui qui réussirait à me retenir plus d'une journée mériterait une médaille. Demain je leur signe tout ce qu'ils veulent et je retourne bosser. En attendant, je me décide à répondre à mon pas-si-zombie-que-ça de collègue dont je ne connais toujours pas le nom. J'hésite une seconde sur le ton à employer, puis décide de passer au tutoiement. Après tout nous sommes collègues.

-C'est gentil mais je n'ai ni animaux ni plantes. Si tu veut vraiment me rendre service dis moi plutôt comment tu t'appelle.

Je n'ai même pas relevé sa remarque sur ma collègue. En tant normal je sortirais une remarque moisie avant d'en rire, mais pas aujourd'hui. Parce que plus je pense à cette phrase, et plus je suis sur de l'avoir déjà entendue. Et ça m'agace de ne pas me rappeler où et quand!

-если вы скажете в один прекрасный день девушка умерла. Je m'en rappelle parfaitement. Je suis sure que c'est du russe et je suis sure de l'avoir déjà entendue. Mais impossible de me rappeler où et quand.

Je ne sais pas pourquoi je lui dis ça. j'imagine qu'il m'inspire confiance. En plus, maintenant que j'y pense, il peut peut-être se rendre utile. vu que je ne peut pas sortir d'ici, il va le faire pour moi... il a proposé de se déplacer, je vais vite voir si il était sérieux.

-Par contre, tout bien réfléchi, si ça tient toujours, j'aimerais que tu passe chez moi. Ce serait sympa que  tu me ramène mon ordinateur.

Je trouve mon sac au pied du lit et en sort rapidement mes clés. Je les lui lance puis lui donne mon adresse. L'ordinateur étant rester sur la table, il le trouvera rapidement.
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